jeudi 28 mai 2015

Retour à Saint-Basile-le-Grand

Longue journée! J'ai quitté mon studio hier matin, vers 6 h,  pour me rendre à  l'aéroport Barajas de Madrid. Voici la dernière photo prise en Espagne.

Même à l'aéroport , j'ai trouvé un "100 Montaditos".

 Mon vol Madrid-Paris s'est  bien déroulé, tout comme le vol Paris-Montréal. J'ai atterri à 16 h 05 à Montréal, soit 22 h, heure de Madrid. Belle surprise : René était accompagné d'Éloïse.  Ils m'ont offert un magnifique bouquet à ma descente d'avion. 

Je reconnais la délicatesse de René...

J'étais tres heureuse de revoir les miens. Justin était à la maison. Il avait  des cours aujourd'hui.
 J'ai défait mes valises pendant que tout le monde préparait le souper.

J'ai passé un mois inoubliable à Madrid. J'espère que vous avez apprécié mon blogue autant que j'ai eu du plaisir à l'écrire  chaque jour.

Ce matin, jeudi, je vois mes premières  gouttes de pluie depuis un mois....

mardi 26 mai 2015

30e et dernière journée en Espagne.


Pour cette dernière journée à Madrid,  on annonce du soleil et un beau 28 degrés. Depuis mon arrivée, le 27 avril dernier, la ville n'a reçu aucune goutte de pluie. Il a plu toute la journée le 26 avant que j'arrive.

Mon premier arrêt ce matin a été le "Museo de America" qui présente des collections d'art, d'archéologie et d'ethnologie de l'époque précolombienne jusqu'à l'époque coloniale. Avec la visite de ce musée, je peux dire que j'ai "collectionné" tous les musées offerts par ma carte annuelle, acquise en début de mois...
J'ai pris de nombreuses photos de ce qui concernait les Incas, un sujet que j'enseigne en 3e année.
"Museo de America"
Céramique de culture inca (1400-1532), nord-est de l'Argentine, et pieds de 2015... 
Collier en or (culture inca 1400-1533), Cuzco, Pérou
Céramiques incas, même époque.
Spécimen de ara macao (Amazonie)
Un "quipu" (sert à compter et à conserver des informations), fibres colorées, Pérou.
Bande de tissus en coton,  Cuzco, Pérou. Les symboles qui se répètent verticalement et horizontalement pourraient être en lien avec le calendrier rituel et les armoiries.
J'ai passé deux heures fort agréables dans ce beau musée.
 Comme il était encore tôt, j'en ai profité pour aller voir la "Iglesia de San Antonio de los Alemanes", bâtie entre 1625 et 1630. Ce qui est particulier dans cette église, ce sont les murs entiers couverts de magnifiques peintures. Aussi, l'église présente une forme circulaire. J'ai immortalisé ce moment.
Le plafond. 
Les murs peints à la gloire de Saint-Antoine et de ses miracles.
Un autre mur qui ne rend pas la grandeur de l'ensemble.
http://www.realhermandaddelrefugio.org/index.php/la-iglesia
 Cette image rend beaucoup mieux la magnificence de l'oeuvre.
Ensuite, je suis passée chez-moi pour avoir du wifi afin de communiquer avec Eugénie. Nous nous sommes donné rendez-vous à la Puerta del Sol, à côté de l'ours et de l'arbousier.

Place devant laquelle je passais chaque jour pour aller prendre le métro.
Nous avons marché un peu avant d'aller manger dans le quartier de Chueca. Nous étions assises à l'intérieur, car le restaurant ne disposait pas de terrasse. Nous avons très bien mangé. J'ai particulièrment apprécié les endives farcies au gorgonzola, noix et bacon et, le dessert!
Un yogourt à la mangue pour Eugénie et un gâteau au chocoloat blanc et petits fruits pour moi.
Nous avions besoin d'un peu d'exercice suite à ce copieux repas. Nostalgiques, nous sommes retournées à la Plaza Mayor, au Mercado San Miguel, Gran Via et au coeur des ruelles de Madrid.
Gran Via sous le chaud soleil de fin d'après-midi.
Vue de l'une des sorties de la Plaza Mayor.
 Nous cherchions l'ombre. Nous l'avons trouvée sur une jolie terrasse où une bonne sangria madrilène bien froide nous appelait.
Eugénie et moi avons eu bien du plaisir à siroter notre sangria et à regarder les mimiques des trois enfants qui jouaient sur la place.
Je suis rentrée chez-moi et Eugénie chez-elle. 
Pour terminer mon séjour, je suis partie en métro vers le "Parque Cerro del Tio Pio" qui, selon plusieurs, offre la meilleure vue sur la ville au coucher du soleil. Ce parc vallonné est aussi appelé "le parque de 7 tétas" (7 seins) par les citadins, en raison des 7 collines qui s'y trouvent.
Voici donc mes dernières photos de Madrid, sans légende, juste pour admirer...






Demain, je retourne à Saint-Basile-le-Grand en emportant de merveilleux souvenirs de mon voyage et des moments privilégiés passés en compagnie de ma grande.
J'ai très hâte de revoir mes trois amours...



lundi 25 mai 2015

Merveilleux lundi!

J'ai vraiment passé une merveilleuse journée aujourd'hui.

Tout d'abord,  j'ai pris le métro et l'autobus 601 pour aller visiter le dernier endroit auquel me donnait accès mon laissez-passer "Bono Patrimonio Nacional".

Je suis donc allée visiter le "Real Palacio del Pardo", un des palais du roi d'Espagne. La visite se devait d'être guidée (C'est le seul de tous les palais royaux qui exige une visite avec guide). J'ai failli l'avoir en français jusqu'à temps que deux couples d'Américains se présentent. Donc, la majorité l'emporte... Notre guide a été vraiment extraordinaire. C'est la visite la plus intéressante et dynamique depuis mon arrivée. À l'intérieur, les photos sont interdites et le garde de sécurité ferme la marche. J'ai maintenant l'habitude.

J'ai appris un tas de faits historiques.
Ce palais est à environ 6 kilomètres de Madrid. Il fut initalement commandé par Henri IV de Castille qui voulait se rapprocher des territoires de chasse. Il fut ensuite agrandi par Charles 1er et Philippe II. La fin de la construction se situe aux alentours de 1568. Un incendie l'a sérieusement endommagé en 1604 et il a été reconstruit. Charles III (Carlos III) utilisait ce palais comme résidence d'hiver.

Pendant la Guerre d'Espagne, le palais a servi de quartiers généraux aux Brigades internationales et de résidence au Général Franco, jusqu'en 1975. Aujourd'hui, il sert à recevoir les chefs d'États et les hauts dignitaires des pays étrangers en visite en Espagne. Le roi actuel ne l'habite pas. La famille royale réside plutôt au Palais  royal de la Zarzuela, non loin de Madrid et du palais El Pardo.
Voici le palais et ses jardins:
Devant du "Real Palacio Nacional du Pardo"
Les allées du jardin royal.
Ces arbres en boules me plaisent.
De toute beauté!
La fontaine murmure doucement à l'entrée des jardins.

À l'arrière du palais.
Le guide nous a présenté de nombreuses salles du palais qui est divisé en deux : la vieille partie des Habsbourg et la partie plus récente, celle des Bourbon. Tout au long de la visite, le guide nous expliquait la provenance des éléments de décoration : chandeliers (français), des horloges (françaises), des tableaux (flamands et espagnols) et surtout, les immenses tapisseries (flamandes et espagnoles). Certaines des tapisseries flamandes renferment des fils d'argent ou d'or. Certains murs sont entièrement recouverts de ces tapisseries, qui, en plus d'être admirables pour les yeux, jouaient un rôle utilitaire. En effet, elles aidaient à conserver le palais plus chaud en hiver... Les tapisseries de Goya, tissées à la Fabrique royale de tapis de Madrid, sont particulièrement lumineuses.
J'ai vraiment aimé les appartements où les touches de modernité se mêlaient au mobilier antique: les salles pour recevoir les chefs d'état et le bureau, le salon (avec télévison et radio) et la salle de bain en marbre du général Franco.  Nous avons terminé la visite par la chapelle, accompagnés du garde de sécurité.
La chapelle, à gauche du palais.
Après cet avant-midi enrichissant, je suis retournée à Madrid pour me payer une gâterie, un dernier "chocolate con churros".

C'est bon, mais pas pour la ligne!
Puis, le musée du Prado m'attendait pour une dernière fois. J'ai parcouru les salles que je n'avais pas encore vues.
En quatre visites, j'ai réussi à visiter TOUTES les salles de 1 à 101. Il faut noter que certaines salles comme la 9, se déclinent aussi en 9A et 9B... J'ai même été gourmande et suis retournée admirer l'exposition temporaire de Goya avant de quitter les lieux, avec un petit pincement au coeur... 
De retour à mon appartement, j'ai communiqué avec Eugénie. Elle doit travailler car elle a un examen à préparer.
 Donc, vers 20 h, j'ai profité de la douceur de la soirée pour aller me promener en solitaire au "Parque del Buen Retiro". De nombreux Madrilènes ont eu la même  idée que moi.
C'est un pur bonheur ce parc au centre-ville.
Peine perdue, la qualité de mes égoportraits ne s'améliore pas. 
Des amoureux dans le parc. Dommage, il manquait le mien...
"Le Palacio de Velasquez", affilié au musée Reina Sofia, présente un complément de l'exposition de Carl Andre, sculpteur et poète de l'art minimaliste américain né en 1935 au Massachusetts.
Aperçu des oeuvres de Carl Andre. Minimaliste...
Charmant pont au détour d'un sentier.
Vers 21 h30, je suis retournée prendre le métro. Le ciel était encore clair et l'air était doux. Belle fin de soirée.
La porte d'Alcala, près de la station de métro Retiro.
À  23 h, le mercure indique 23 degrés...

dimanche 24 mai 2015

Alcala de Henares

En ce dimanche, j'ai pris le métro et le train de banlieue (cercanias) pour me rendre à Alcala de Henares, petite ville de 2 289 habitants, située à seulement 31 kilomètres à l'est de Madrid.
Hier, j'étais passée par le centre touristique de la communauté de Madrid pour obtenir des informations et une carte d'Alcala de Henares.
À mon arrivée, j'ai été obligée de demander mon chemin à quelques reprises, car j'étais perdue même avec la carte! Heureusement, une gentille dame et un charmant monsieur m'ont indiqué la route du "centro".  Je suis arrivée à la "Plaza Cervantès" , fort jolie avec ses rosiers en fleurs et sa statue de Cervantès.

Cervantès, le célèbre auteur de Don Quichotte, domine la place.  
C'était encore tranquille à 10 h 30 ce matin...
 J'ai mis de nombreuses minutes à m'orienter et à dénicher le centre touristique d'Alcala...
Sur les conseils de la dame du centre touristique qui parlait un peu anglais, j'ai débuté ma journée par la visite de "L'Universidad de Alcala, Collegio Mayor de San Idefonso".
Première surprise, les audioguides ne sont plus offerts (moi qui croyait avoir un audioguide en français selon les renseignements obtenus au centre touristique!).  Deuxième surprise, la visite guidée est obligatoire, sinon pas de visite. Troisièmement, celle-ci est proposée uniquement en espagnol. Donc, j'ai joint le groupe de 4 personnes qui venait de commencer. La guide a été gentille. Elle reprenait très brièvement le topo en anglais après chacun des arrêts.
L'université a été fondée par un moine franciscain, Cisneros, en 1499 faisant d'Alcala un des plus grands centres universitaires de l'époque. L'université est composée d'un édifice principal et de plusieurs bâtiments secondaires dispersés dans la ville.
La façade du bâtiment principal.
Un des cloitres. À l'époque, les premiers étudiants habitaient à l'étage supérieur.
Un des cloitres. Il y avait une prison où séjournaient les étudiants qui ne respectaient pas les voeux de pauvreté, d'obéissance ou de chasteté...
Nous avons visité le "Paraninfo" (le Grand Ampithéatre) où est remis chaque année depuis 1976, le prix Cervantès de Littérature, le plus prestigieux d'Espagne. Le "Paraninfo" orné de moulures en plâtre sculpté et d'un plafond de style mudéjar constitue un chef-d'oeuvre. Pas de photos possibles...
Voici les plaques de quelques gagnants du prix Cervantès.
Nous avons terminé notre visite guidée par la "Capilla Universitaria de San Ildefonso" où est conservé le sépulcre en marbre de Cisneros, fondateur de l'université.  Son corps  a été transféré et repose à la Cathédrale (que je n'ai pas visitée).
La cathédrale, fermée le dimanche entre 13 h 30 et 18 h.
Voici quelques endroits que j'ai aimé pendant la journée. La ville voue un véritable culte à Cervantès, né à Alcala en 1547 et décédé à Madrid en 1616
Le "Centro de Interpretation Los Universos de Cervantes". 
Le fond baptismal utilisé pour Miguel de Cervantès.

La "Torre de Santa Maria" d'où la vue est soi-disant très belle. Eh bien, la tour était fermée... Tout comme le théâtre "Corral de Comedia" en raison de répétitions.
La maison-musée où est né Cervantès, de style Renaissance.
Boudoir
Salle à manger.
Salle de chirurgien, profession du père, Rodrigo de Cervantès. Un des murs d'origine vient confirmer la théorie de la présence de la maison au 16 e siècle.
La maison-musée possède également une riche collection des meilleures éditions de "Don Quichotte" en différentes langues.
J'ai poursuivi ma randonnée dans la petite ville en marchant dans la charmante "Calle Mayor", ancien quartier juif maintenant remplacé par des boutiques, des restaurants et des terrasses.
Calle Mayor
Cuisine en plein air. Bonne odeur de poulet rôti. 
En plus de son université et de son célèbre auteur, Alcala de Henares est reconnue pour le nombre de nids de cigognes sur ses toits.
Nid de cigogne
Nid de cigogne juste au-dessus de l'Hôtel de ville
J'ai terminé par l'église du "monasterio Cisterciense de San Bernardo" fondé en 1618 par l'archevêque de Tolède, Bernardo de Sandoval y Rojas. Sa construction marque l'introduction de l'art baroque à l'italienne en Espagne.
 Il était 13 h 20 et les visites se terminaient à 14 h. Les visites guidées du musée se donnaient seulement en espagnol. Il ne semblait pas y en avoir...
Le monastère se cache derrière les arbres.
L'intérieur de l'église.
Voute immense de l'église. Je n'ai pas vu le musée.
Je commençais à sentir la faim. Je suis donc retournée à la "Plaza de Cervantes" en passant par la "Calle Mayor". En ce dimanche après-midi, toutes les terrasses étaient bondées et les comptoirs des restos à l'intérieur, envahis par les habitants de la ville... J'ai dû me résigner à aller au seul endroit où j'ai pu dénicher une table : au Mc Do!!!
Je me suis consolée rapidement avec un café con leche pour accompagner mon "Mc Pollo".
Je suis repartie vers la gare en prenant quelques photos en vrac.
"Convento de la Imagen"
Murale de Don Quichotte et de ses moulins à vent.
Bâtiment universitaire des Arts et Lettres.
"Plaza de Cervantes"
L'Hôtel de ville.
"Museo Cisneriano" que je n'ai pas visité. Il était fermé entre 14 h et 16 h.
En résumé, j'ai trouvé qu'Alcala de Henares était une agréable petite ville, idéale pour flâner dans ses rues en raison de son centre historique condensé.
Toutefois, l'accueil n'a pas toujours été des plus agréables, en particulier à la maison-musée de Cervantès où la jeune fille à l'accueil m'a répété sèchement en espagnol ce que je n'avais pas compris. Un visiteur derrière moi a eu la gentillesse de me traduire le tout. Au centre d'interprétation, le monsieur ne m'a pas trop encouragée, malgré mes efforts à parler espagnol.

Je me suis frappée sur de nombreuses portes fermées. Entre 14 h et 16 h, même le centre touristique fermait ses portes! J'étais donc contente de retourner à Madrid où les gens sont plus "tourist friendly".

J'ai profité de quelques heures de répit pour partir un lavage et travailler sur mon blogue.
Eugénie est venue à l'appartement pour me donner quelques effets que je rapporterai pour elle dans ma valise. Ensuite, nous sommes allées prendre un "tinto de verano" sur une terrasse pour nous raconter notre fin de semaine : Logrono pour Eugénie, Tolède et Alcala pour moi.
Nous avons décidé d'aller savourer une dernière paëlla dans un restaurant sur la "Calle de Toledo". J'ai opté pour une paëlla valenciana (poulet, haricots blancs et haricots verts) et Eugénie a préféré la paëlla senorito (fruits de mer). Un vrai délice!
À voir sa mine réjouie, on peut déduire que c'était bon!
Repues, nous sommes rentrées respectivement à la maison vers 23 h 20.